CODY CHESNUTT
En 2002, un ovni apparaît dans les bacs des disquaires indépendants. The Headphone Masterpiece, double album qui s’annonce ambitieux, signé par un total inconnu. Après un bref passage dans le music business, Cody ChesnuTT et son groupe se voient remerciés par leur label après avoir enregistré leur deuxième album.
Brève histoire donc, pour The Crosswalk. ChesnuTT s’enferme alors dans son homestudio qu’il baptiste “The Sonic Promiseland”, enregistrant seul, sur un quatre pistes, une quarantaine de chansons.
Manifeste neo-soul, le bien nommé The Headphone Masterpiece est un pied de nez aux surproductions de l’industrie du disque. Il prend le pli d’abandonner tout artifice pour capturer l’essence de la tessiture vocale, des mélodies et des arrangements réduits à l’essentiel de son auteur.
Malgré une percée médiatique et une reconnaissance de ses pairs (The Roots reprendront avec lui “The Seed“), ChesnuTT est resté discret et peu productif. Ce qui donne encore un peu plus de valeur à ce précieux disque.